Jean-Jacques Annaud détruit une deuxième fois Notre-Dame de Paris

Notre-Dame brûle, la dernière réalisation de Jean-Jacques Annaud effare par sa médiocrité. Tel Quasimodo sonnant les cloches de la cathédrale, le film traverse de sa laideur le joyau médiéval qui ne méritait pas cette oeuvre où l’art est absent et le cinéma meurtri. Il s’agit tout au plus d’un docu-fiction de mauvaise qualité, à l’image de ceux que l’on retrouve le dimanche après-midi sur les chaînes de la TNT. Notons toutefois surnageant dans ce naufrage un certains soucis d’authenticité sur l’action des pompiers ainsi lorsque le film évoque avec minutie les difficultés terribles des secours pour arriver sur les lieux de l’incendie en raison des problèmes de circulation dans la capitale.

L’affiche du film commise par Plantu

Malheureusement, Jean-Jacques Annaud trop influencé ici par le cinéma américain en singe les films catastrophes sans avoir le quart du souffle de ce que peut avoir un navet d’Hollywood. Les seuls moments réellement saisissants dans ces 110 minutes pénibles sont les vidéos de la Préfecture de Paris réalisées par drone lors de l’incendie et réutilisées dans le film comme bien d’autres images prises lors de cette sinistre journée du 15 avril 2019. Des images d’archives donc mais de cinéma point. Et pourtant l’action des Pompiers de Paris méritait d’être dignement honorée, malheureusement jamais un seul instant leur courage et leur professionnalisme ne réussit à être mis en valeur dignement par le film dans lequel chaque idée scénaristique tombe à plat et noie toute émotion chez le spectateur comme la nef de la cathédrale l’est par les lances à incendie. Se succèdent ainsi autour de l’incendie de multiples scénettes assez affligeantes pour la plupart, mettant en scène différents acteurs ou témoins du drame avec en apothéose finale lourdingue cette scène de gospel alors que les flammes s’éteignent. Avec la courte apparition ridicule d’Anne Hidalgo en mauvaise figurante, on était toutefois prévenu dès l’introduction de ce drame, on ne pouvait s’attendre qu’à un résultat catastrophique.

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